Noah (Ciné)

Bonsoir les gens (ou bonjour, à vrai dire, comme j’écris cet article à minuit, on s’en branle un peu).

Les personnes intelligentes que vous êtes liront ce titre et se diront « Waouh, elle a pas dû aimer ce film… » Et vous aurez amplement raison. Car voilà comment simplement résumer mon état d’esprit après visionnage en salle de Noah: un film biblique…avec Russell Crowe dedans.

Alors, vous saurez aussi après lecture de cette review, que je retire tout ce que j’ai pu dire sur ce spécimen australien. Il roxe. Point barre.

(Ça alors, elle a pas aimé le film mais elle lance des fleurs à Russell? Elle a fumé ou quoi?)

Nan, j’ai pas fumé, ou si peu, la moquette du cinéma. Vous comprendrez le comment du pourquoi de cette éloge…en cliquant. 😉

Review garantie sans spoilers!

(Comme s’il pouvait y avoir des spoilers dans un film basé sur la Bible, sérieusement.)

Noah, ça raconte l’histoire de Noé, un homme de la lignée de Seth, le meilleur frère des trois dans les rejetons terribles d’Adam et Eve. Lui, sa femme Naameh et leurs trois fils vivent en harmonie avec la nature, loin, très loin des descendants de Caïn qui ont ravagé la Terre et épuisé ses ressources. Un jour, le Créateur donne pour mission à Noé de construire une arche pour sauver les innocents, les animaux. Mais pas les hommes…

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En lisant ce pitch et en voyant les premières images du film, je me suis dit « Bordel, on dirait un film de hippies sponsorisé par Greenpeace ». On était pas loin du compte.

Certes, les messages écologistes et pour la sauvegarde des animaux sont présents, et bien placés, mais à partir d’un moment, trop, ça fait trop. On avait compris que les gros méchants c’était des barbares et que les gentils ils mangeaient que de l’herbe et des fruits… On est pas cons non plus.

Bref.

Autre souci, mais là, ça doit être mon esprit réfractaire et athée qui parle, c’est trop, beaucoup trop par moments catho. J’en avais marre à un moment. J’ai fait mon catéchisme et tout, mais là, j’en pouvais presque plus. Heureusement que Aronofsky a trouvé une parade assez maligne qui m’a redonné confiance en l’espèce humaine des réalisateurs, parce que sinon, on m’aurait perdue, ronflant seule au milieu de la salle…

En fait, et c’est bien là le problème et la solution de Noah, c’est que le film entier ne tient que par un bout: son casting.

Qui est, on va en reparler, irréprochable.

Ce qui également la raison pour laquelle je n’ai jamais autant détesté la VF et les changements incongrus de doubleurs. Eurk.

Russell Crowe interprète donc Noé, ou est Noé, je suis encore de marbre. Il prête ses traits taillés à la serpe à un personnage rongé de doutes qui porte sur ses épaules un fardeau si lourd qu’il devient presque à un moment celui du spectateur…

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Jennifer Connelly l’épaule dans le rôle de Naameh, l’épouse et la mère parfaite, et l’entente entre ces deux-là se renifle à deux kilomètres, et ça aide.

Douglas Booth, que j’avais vu dans l’ignoble LOL USA, incarne Shem (prononcer Sèm), le fils ainé de Noé, qui incarne la loyauté.

Emma Watson, parfaite, juste parfaite, incarne Ila, la fille adoptive de Noé et amoureuse de Shem, la voix de la raison.

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Le grand, très grand Anthony Hopkins incarne lui Mathusalem. Qui est très vieux, donc, hein.  😉

Ray Winstone, que Daddy m’a fait la honte de ne pas reconnaitre, incarne Tubal-Caïn, le roi autoproclamé des hommes et le nemesis de Noé.

RUUUUUUS!
RUUUUUUS!

Et enfin…il fallait un petit con, le rôle est donc tout naturellement allé à Logan Lerman. Qui interprète donc Ham (prononcer Cham), le cadet de Noé et le fils qui incarné l’intégrité. Dans toutes ses failles.

En fait, voilà. Je viens d’énoncer la seule chose qui fait tenir ce film et qui ne fait pas que c’est une merde du fin fond des marais.

Je ne sais pas vraiment ce que j’attendais de ce film, en fait. Ni un truc blasphématoire, ni un truc trop catholique. Un juste milieu, quoi… Et je ne l’ai pas eu.

Même si j’applaudis le fait que jamais Dieu n’est nommé ainsi, mais qu’il est cité sous le nom de Créateur, ce qui fait que les trois religions monothéistes peuvent s’y retrouver. Mais pas nous, pauvres non-croyants que nous sommes…

Bref, les enfants, je vous dirais bien de vous faire votre propre opinion, mais pour être franche…ne payez pas 8€ pour ça. Même si ILM a fait les effets spéciaux.

Note: 5/10 (scénario: 5/10 (on va dire qu’au moins, c’est fidèle)jeu: 9/10BO: 3/10 (moche et inutile)adaptation: 3/10)

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Commentaires

9 réponses à « Noah (Ciné) »

  1. Avatar de Holly Goli
    Holly Goli

    Malgré le casting, c’est pas un film que je verrai au ciné. J’en ai pas la moindre envie. Pour la VF … c’est un peu normal que le doubleur change car le doubleur attitré de Russell Crowe, Marc Alfos, est décédé il y a deux ans ce qui explique qu’il est difficile de s’y faire (moi la première). Enfin bref … tu le savais surement. Adapté la Bible au ciné … ça me gêne. Bon OK The Prince of Egypt était juste génial mais pour le reste … j’ai du mal. Pas que je suis catholique (j’ai reçu cette éducation cependant) mais voilà … qu’on le veuille ou non, la Bible c’est sacré et moi bah je peux pas.

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    1. Non, je l’ignorais totalement pour son doubleur, c’est toi la pro après tout. 😉 Mais les changements de doubleurs sont très – trop – fréquents en ce moment. Déjà Marvel qui change la moitié des doubleurs pour des franchises dans lesquelles on s’est habitués à certaines voix… (changer le doubleur de Sir Ian McKellen, t’y crois toi? oO ). Bref.

      Et pour être honnête avec toi, j’étais pas emballée non plus. C’est Maman qui voulait le voir en famille. Certaines personnes sont justement attirées par le genre biblique, et ma Maman, quoique non pratiquante et moins croyante qu’avant, est contente quand elle peut voir des trucs littéraires, d’où qu’ils viennent, sur grand écran. 😉

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      1. Avatar de Holly Goli
        Holly Goli

        Je suis d’accord pour les doubleurs. C’est comme le buzz avec le changement pour DiCaprio lors d’Inception. Après pour lui je m’en fiche un peu mais pour Ian McKellen … là ça craint un max ! Je pense que quand des acteurs sont doublés depuis plus de 10 ans par la même personne, faut pas le changer. En même temps, Jean Piat est un très grand comédien de théâtre et il avait peut être pas le temps de le doubler. Ca expliquerait le truc (oui je suis une fan de ce comédien, il reste aussi pour moi la VF de Scar). Pour X-men, c’était encore un autre et c’est peut être aussi pour ça que c’est pas le même (même raison qu’au dessus). Enfin bref … Sinon Marc Alfos avait une voix plus que reconnaissable et peu de gens ont parlé de son décès (genre il a souvent doublé des méchants dans des dessins animés).

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  2. J’ai été voir ce film (et j’en ai fait un récent article que je t’invite à lire) en étant athé, comme toi.

    Je savais très bien qu’il allait s’agir d’une représentation d’un événement biblique. Je l’ai pris comme tel et n’ai pas perçu ça comme du matraquage catholique. Ca raconte un événement qui selon les écrits s’est produit, le tout romancé comme il faut.

    Même étant athé, la démonstration de foi du personnage qu’est Noé est impressionnante, parfaitement incarné par un Russel Crowe impeccable. J’ai trouvé ça poignant, touchant, sans pour autant percevoir ça comme du bourrage de crâne. Un histoire qu’on me comte 🙂

    Par contre mon côté non-croyant me fait dire après coup que hé, pour repeupler la Terre il faut se faire soit 1) sa mère soit 2) sa soeur 3) sa nièce … pas étonnant l’humanité ne soit pas nette ^^

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    1. Oui, je me le suis dit aussi. On se la faisait Game of Thrones, incest powa. XD
      PS: Je vais voir ton article de suite, après tout, c’est bien de voir les avis des autres aussi. 😉

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  3. […] suis assez mitigée sur le style du film, pour démarrer. Moins dérangeant que Noah sur le fond, les trop présentes ellipses m’ont empêché de vraiment apprécier la qualité […]

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  4. […] Noah (Ciné): le film biblique avec Russell Crowe […]

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  5. […] 28. Noah, de Darren Aronofsky, avec Russell Crowe, Jennifer Connelly et Logan Lerman […]

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