Outlaw King (Ciné)

Coucou les historiens dans la salle!

Aujourd’hui, nous entrons dans le monde merveilleux des films produits et réalisés par Netflix, une plate-forme que généralement je lie plutôt aux roms coms de fêtes et aux films adolescents. Et pourtant, ici, c’est bien un film historique qu’ils nous ont offert, et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’était très bon!

Allez, on va parler Histoire d’Écosse, on va parler accents, on va parler tyrannie, et le tout, sans pour autant spoiler quoi que ce soit! 🙂

Synopsis

1304. Les lords écossais sont forcés, après la rébellion ratée de William Wallace, de prêter allégeance au roi anglais, Edward Ier. Mais quelque temps après, ils se rendent compte de leur erreur. L’héritier de la couronne, Robert de Brus, décide donc de faire ce que Wallace n’a pas réussi à finaliser: reprendre l’Écosse aux envahisseurs…

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Braveheart ou pas?

J’ai lu un tweet complètement débile après avoir visionné ce film pour la première fois. Un Anglais qui disait, en substance, « Non mais j’en ai marre qu’on fasse passer les Anglais pour les méchants dans les séries ou films sur l’Écosse… » Nan mais lol mec!

Pour tous ceux qui se sont un jour penchés sur l’Histoire des Scots, la base c’est de savoir que les Anglais n’ont pas arrêté de les emmerder! La preuve, ajd encore, le royaume n’est pas indépendant, et forcé d’accepter la loi des Anglais.

Je me suis personnellement penchée sur cette Histoire à deux reprises: en commençant Outlander (pour comprendre les enjeux de la Bataille de Culloden); et après avoir revu Braveheart, pour en savoir plus sur « l’après William Wallace« .

Alors si vous n’y connaissez rien, vous apprendrez beaucoup, car toute l’équipe du film ou presque est issue des landes écossaises, et en tant que tel, connaissait son sujet. Si c’est pas beau ça… 😉

Freedom!

Ne vous attendez donc pas à une Histoire pleine de Bisounours et de bisous tout court. Cette Histoire-là est violente, très violente, et certaines scènes vous le démontreront aisément. A ne pas mettre devant tous les yeux donc (il est d’ailleurs déconseillé aux moins de 16 ans sur Netflix).

Les batailles sont réalistes (me rappelant parfois Game of Thrones, d’ailleurs); les personnages humains; et filmés parfois en zooms, de façon à ce que leur ressenti soit plus important que la raison de ce ressenti. Le but est de nous faire comprendre pourquoi les Écossais se sont rebellés, de nous mettre de leur côté. Et c’est chose aisée.

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Alors okay, tout n’est pas parfait, certains sauts dans le temps ne sont pas explicités ni par texte ni par parole, mais de manière générale, Outlaw King tient bien la route, et contrairement à Braveheart (sorti dans les années 90, celles du foutre total au niveau des anachronismes), il n’y a pas un kilt à l’horizon, ni aucune peinture picte. 🙂

Vous avez compris que l’historienne en moi s’est pâmée de plaisir? 😛

Pas de kilts à l’horizon…

Parlons donc de ceux qui ne portent pas le kilt, mais l’armure médiévale et la robe longue. 😉

Chris Pine est l’un des seuls non-Écossais du casting. A complet contre-emploi, il est un surprenant Robert de Brus, et son accent est aussi convaincant que son jeu. Il parvient à nous faire croire en ses convictions, et le voir autrement qu’en beau gosse blagueur est très rafraichissant! Bravo Chris! 🙂

Aaron Taylor-Johnson, Anglais de son état, porte lui aussi l’accent de façon convaincante, et est presque méconnaissable en James Douglas, l’un des bras-droits de Robert durant sa rébellion, et honnêtement, le meilleur personnage du film. Si vous le regardez, vous comprendrez assez vite. 😀

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Tony Curran, mon aimé, mon Vincent van Gogh à moi, incarne lui Angus MacDonald, chef de clan insulaire. Vu mon amour inconditionné pour cet homme, évidemment, je n’en dirai aucun mal. 😛

Florence Pugh clôt le quatuor de tête en interprétant la seule femme importante du film, Elizabeth de Burgh, l’épouse de Robert, et loin d’être la nunuche potiche que les femmes du Moyen-Âge étaient souvent forcées d’être. Et là encore, c’est historique. 😉

Parmi les autres, citons en vrac Stephen Dillane (Stannis powa) en roi anglais tyrannique; Steven Cree (Ian Murray de Outlander); James Cosmo (Lord Commander Mormont bonsoir) qui s’est payé le luxe de jouer dans Outlaw King ET Braveheart en son temps); ou encore Billy Howle, génial en abominable Prince de Galles.

Aye aye Yer Majesty!

En conclusion, Outlaw King est un bijou presque parfait d’Histoire écossaise, une surprise totale, et un film que je regarderai encore plusieurs fois pour en capter toutes les subtilités.

Et moi aussi un jour je brandirai une épée en hurlant mon nom de famille, le visage couvert du sang de mes ennemis. 😀

Note: 8,25/10 (scénario: 8/10jeu: 10/10BO: 6/10Histoire: 9/10)

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Commentaires

6 réponses à « Outlaw King (Ciné) »

  1. Il y a Tony ? !! D’accord il faut que je le vois.

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    1. Tony il botte des culs! 😀 ❤

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  2. Oh bah j’ai trop envie de le voir du coup! C’est vrai que je m’y étais pas attardé.

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